René Ladouceur, sans aigreur...

... a tenté dans sa dernière chronique sur Blada, "La question africaine", de réfléchir avec les "bladanautes" sur l'esclavage, le colonialisme et les infinies questions, innombrables débats, que provoquent ces souvenirs indélébiles. Partant du fameux discours prononcé à Dakar par le président Sarkozy et des réactions plus que violentes qui lui ont fait suite, il tente de rappeler à chacun la mémoire collective afin d'avancer, malgré l'histoire, malgré l'irréparable, vers un demain constructif. Il conclut en disant : "Si les dirigeants africains ont su conquérir l'indépendance, ils n'ont pu assurer le développement ni garantir les libertés. L’histoire n'explique pas tout. En Asie du Sud-Est, des pays ex-colonisés, sans ressources particulières, sont bien parvenus à rejoindre le club fermé des pays développés."

Est-il entendu ? Peu de réactions sur Blada, dont les rédacteurs préfèrent se pencher actuellement sur la longueur des pantalons des professeurs. Il est vrai que ce débat est difficile, tant les descendants des anciens esclaves "vivent" encore, jour après jour, cette tragédie, vraisemblablement sans cesse rappelée pour beaucoup par la présence française en Guyane.

Les échanges guyanais-métropolitains auxquels j'ai pu assister n'ont jamais débouché sur du positif durable, quelle que soit l'apparente bonne foi des uns ou des autres. Quelle petite pierre puis-je apporter dans ce cheminement ? La tolérance au jour le jour, l'accueil des différences, l'écoute de la violence, reflet fréquent de désespérance... Ce sont quelques uns de mes petits pas menus, dans ce domaine de souffrance qui, pourtant, ainsi que le rappelle René Ladouceur, a pu être surmonté par certains.

Mais ces peuples avaient peut-être des atouts que nous ne possédons pas ; le nombre, le dynamisme, l'absence de celui que d'aucuns considèrent toujours comme le colonisateur...

La question est toujours ouverte...

A très bientôt !