Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma cabane en Guyane
26 mars 2007

Le livre de la vie s'écrit au quotidien...

... dans les rues de Cayenne : mercredi matin, je travaillais à la bibliothèque ; c'est unejournée ordinaire. Un homme ultra maigre, claudiquant péniblement avec ses béquilles, s'arrête au beau milieu de la "savane" de la place des palmistes pour baisser culotte et faire ses besoins, comme dit pudiquement l'une de mes collègues ; paysage sympathique, vu de la bibli toute proche. Il s'assied péniblement, puis tombe... il ne bouge plus du tout... Les gens le contournent, ne s'arrêtent ni ne téléphonent. Je finis par me dire qu'il faut peut être avertir les pompiers, ce que je fais ; j'indique bien où il est, tout en allant jusqu'à lui pour voir... s'il respire (une de mes collègues m'accompagne,  pas toujours évident d'aller au-devant de ce type de problèmes, certains camés sont parfois armés, s'pas ! c'est qu'on y tient encore, malgré tout, à sa peau !). Mes réflexes de pseudo secouriste se réveillent : "monsieur, monsieur, vous m'entendez ???" ; je le gratouille et le chatouille dans le creu de la main, aucune réaction. Impressionnant... Est-il vivant... je vire les fourmis qui commencent à s'aventurer... quelques personnes posent une vague question en passant, sans plus. Les pompiers arrivent, au bout d'une dizaine de minutes. Je l'ai secoué progressivement de plus en plus, il ouvre brutalement les yeux : totalement injectés de sang, regard plutôt violent. Les pompiers le prennent en charge et l'embarquent finalement à l'hôpital, il est resté trop longtemps inconscient. Sans doute un mélange quelque peu destructeur ?

Fin de matinée, sur les marches et devant la bibli : un drogué en pleine crise de délire tape dans la poubelle ; le vigile me dit qu'il a un pistolet dans son bouquin... ben oui, c'est vrai, il l'agite, le jette, le reprend... nous n'osons point trop sortir, la vie ne vaut vraiment pas cher en centre ville ! quelqu'un a appelé la police, les policiers cayennais ont l'habitude, mais on sent qu'ils ne sont pas totalement zen en l'approchant : bizarre : tiendraient-ils également à leur peau ?

Conclusion : j'ai au moins un point commun avec les policiers...

Bon, sur cette mirobolante philosophie, je vous quitte.

A bientôt !

Publicité
Publicité
Commentaires
Ma cabane en Guyane
Publicité
Ma cabane en Guyane
Archives
Derniers commentaires
Publicité