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Ma cabane en Guyane
23 mars 2007

"Les Bienveillantes" de John Littell à Franconie

Bonjour !

Qu'est-ce qui anime cette persistance à alimenter ce petit blog dont les lecteurs jamais n'écrivent un commentaire ni ne laissent un message... Un peu de masochisme, une pincée de nostalgie, quelques grammes de professionnalisme, un désir de lancer une bouteille à la mer ???

Est-il bien nécessaire de répondre à ces questions ? J'imagine que les bloggeuses et bloggeurs aiment écrire et qu'ils trouvent un exutoire simple à ce besoin ; pour beaucoup, ils sont peut-être des écrivains rentrés (je n'ai pas dit ratés !) qui n'ont pas encore fait le pas de se lancer dans le travail rigoureux exigé par la rédaction d'un livre..

Je n'ai point de réponse à vous apporter sur le sujet, je laisse cela à votre sagacité. Par contre, je m'étais engagée à reparler des Bienveillantes, de John Littel.

Et bien voilà : je ne l'ai pas terminé, je ne le finirai vraisemblablement jamais, à moins d'être seule avec lui pendant une longue période, sans aucun autre ami ! Ce livre énorme, de  900 pages, n'a aucun paragraphe ni aération de texte. Au début, on peut penser que le parti pris par l'auteur est une observation plutôt neutre de la manière dont l'armée allemande traîte les Juifs pendant la dernière guerre mondiale : le héros semble rester en retrait, il part fumer lors des opérations définitives. Le ton s'épaissit progressivement ; seul, un personnage - Voss, éminent linguiste qui hélas disparaîtra bien avant la page 350 - m'a été sympathique. Eminent linguiste, il emplit son esprit érudit et vraisemblablement inquiet de la tournure des évènements par des recherches approfondies sur les ouzbeks - entre autres - ; car la question cruciale est : sont-ils ou ne sont-ils point d'origine juive ?

Plus j'ai avancé dans ma lecture moins bien je me suis sentie ; le "héros" est envahi progressivement de cauchemars récurrents - ou du moins la narration leur laisse de plus en plus d'espace -, rêves éminemment malsains dont l'origine est - quand même - nettement plus complexe qu'on ne peut le penser.

J'ai du mal à comprendre, et je n'essaierai pas davantage, la raison d'être de ce type de document, j'ai encore plus de difficulté à admettre qu'il puisse être le Goncourt... Pauvres de nous... Certes, c'est un livre bien écrit - quoiqu'indigeste -, mais le contexte conjugué à la personnalité quelque peu trouble du personnage centrable ne peuvent que nous laisser amers.

Bonne lecture à ceux que cela inspire ; il sera disponible à la bibliothèque franconie dans le courant de la semaine prochaine !

Bon week-end.

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