La papillonite existe, je l'ai rencontrée...
Enfin, c'est plutôt elle qui m'a rattrapée ! Le papillon cendre, ou plus exactement la femelle dudit monsieur précité, dispose sur son joli abdomen brun des milliers de fléchettes microscopiques destinées à protéger ses oeufs : que c'est beau, la nature, s'pas...
A Cayenne et dans ses environs, la mangrove pousse allègrement depuis que les courants ont attaqué le rivage de remire-montjoly pour déposer quelques centaines plus loin sable, alluvions et dépôts de toutes sortes, à l'entrée de Cayenne donc ; la mangrove - ah ! quel beau mot - s'installe gaillardement sur ce territoire nouveau, tout à fait appétissant pour les petits papillons cendre. Et ainsi se remet en route le cycle infernal de la papillonite, qui a cette année frappé vraisemblablement quelques centaines de personnes dans l'agglomération de Cayenne.
Pour une fois, je semblais être passée à travers de cette expérience nouvelle et m'en réjouissais fort, moustiques et autres poux d'agoutis étant fort friands de ma carcasse. Hélas, hyères au soir nous fûmes souper chez un ancien voisin où nous eûmes la chance de voir trois de ces charmantes petites bêtes... trois, ce n'est rien, me dis-je... mais les fléchettes déjà avaient manifestement été semées et ce matin apparurent mes premières marques !!! Sympa ! Parce que le "venin" contenu dans ce projectile est urticant : ça manquait à mon tableau de chasse !
Bon, il y a une question de fond, quand même : mais qui est responsable de la gestion de la mangrove ???? chaque citoyen doit il s'armer de son coupe-coupe et est-il obligé de se faire son petit carré toutes les semaines ??? Et pourquoi pas...
J'arrête mes bêtises ; un conseil sage, cependant, si pareille mésaventure vous arrive : prenez des douches super chaudes, pendant plusieurs minutes, cela soulage beaucoup ; et puis allez chez un pharmacien, ici ils commencent à être armés contre ces attaques.
A la bibliothèque, la section adultes a fait peau neuve, les étagères y ont toutes été remplacées. Depuis lundi, nous travaillons sur cette méga opération (ôter tous les bouquins, les classer pour qu'ils soient bien rangés ensuite, les nettoyer, aider au démontage des étagères, voire au montage, ranger tout...). Très vite, immédiatement même, deux groupes se formèrent, vous savez ceux dont je parlais il y a quelques temps : les fourmis-manioc et les moutons-paresseux... J'injurie ici ces pauvres moutons-paresseux, parce que "les miens", ils critiquent les fourmis-manioc, et de plus en plus violemment au fil du temps : elle est pas belle, la vie !!! Je regrette fortement mon manque de compétence en sociologie, je suis certaine que je pourrais être très bonne en analyse comportementale...
Comme disait Père : "la critique est aisée... mais l'art est difficile !"
Cela ne fait rien, on a récupéré des étagères supplémentaires et nos bouquins sont beaucoup mieux mis en valeur ; il n'y a plus qu'à se lancer dans l'inventaire la semaine prochaine, et ça, c'est pas forcément le plus évident parce que cela nécessite beaucoup de rigueur : on verra bien !
Voilà, je vais vous abandonner pour ce soir pour lécher mes plaies (non !). A très bientôt ! Bonnes vacances à ceux qui ont le loisir d'en prendre, profitez-en bien.