Marronnage et langages

Ici, à Cayenne, on est toujours en "saison sèche", ce qui ne veut pas dire que l'hygrométrie frôle le zéro, mais qu'il ne pleut pratiquement jamais : certes, il fait souvent très chaud, mais ce soleil omniprésent renforce les coloris végétaux environnant, réjouit les colibris dont les ailes battent encore plus rapidement que d'habitude...

Bon, on a dit que ce site était réservé à des notes de lecture... alors on se rapproche du sujet...

En ce moment s'achève la cinquième "biennale du marronnage" à Matoury, manifestation qui prend de l'ampleur. A la Bibliothèque Municipale Eglantin, qu'anime Abdoulaye Keïta, mercredi 28 se déroulait une "rentrée littéraire" où les éditions Ibis Rouge occupaient le territoire. Une de leurs écrivaines était présente, Eunice Richards-Pillot avec ses terres noyées qui lui ont valu le Prix du Roman Historique 2006, qu'elle n'a "pas volé" : nous en parlions il y a quelques mois ici-même.

Cette biennale a également donné à plusieurs artistes l'occasion de nous faire pénétrer à l'orée de leur imaginaire qu'ils tentent, quotidiennement et parfois douloureusement, de nous faire comprendre. Très belle mise en scène pour les oeuvres de cette dizaine de peintres ou plasticiens, et Henri Abonnenc, "commissaire" de l'exposition a réussi à donner la parole à chacun.

Cette semaine s'ouvre le "Kayenn Jazz Festival" (allez y, si vous ne connaissez pas !), qui précède la fête de la ville... cela pourra-t-il parvenir à faire oublier que "Lire en Fête" ne sera pas forcément la priorité de tous les professionnels du livre ???

Voilà, c'est la saison sèche guyanaise et ses manifestations extérieures ! vivement la saison des pluies... enfin on aura le temps de lire... (humour !)

à très bientôt