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Ma cabane en Guyane
8 novembre 2007

Yaël Koppman : j'aurais voulu m'appeler Yaël

C'est un très joli prénom, musical, "yaël"... Je pense que c'est ce qui m'a incitée à acheter le dernier livre de Marianne Rubinstein, "le journal de Yaël Koppman", édité chez Sabine Wespieser et paru en août 2007. Marianne Rubinstein, comme son héroïne, est "prof d'éco" en fac. Elle n'a qu'une quarantaine d'années, et a un très joli style, dont le rythme mélodieux et quasi poétique s'approche de Virginia Woolf dont le livre est imprégné, ouvrage dont le rythme se scande entre vie de la narratrice "parallélisée" (millezesscuses !) avec celle de l'entourage de Virginia... dont Keynes, célèbre économiste dont j'ignorais la vie personnelle : est-ce également ce qui m'a plu dans ce roman, la découverte de la vie intime d'un théoricien dont tout étudiant (en économie...) ne peut que se représenter - si même s'il lui arrive que c'est un homme ou une femme... - que sous la forme la plus austère : vous pensez, un économiste...

Et voilà que Marianne Rubinstein nous plonge dans ce cercle évident de l'hier et de l'aujourd'hui, de l'homme célèbre et de l'anonyme ; voici qu'elle nous rappelle que tout être humain a une vie propre, personnelle, intime... qui lui permet de vivre sa vie "extérieure", professionnelle : elle le fait très bien, vraiment ; c'est limpide, drôle, à lire.

Vous ne connaissez pas ? Elle n'a eu ni le Goncourt ni le Renaudot ? (Bon, c'est sûr, elle ne méritait pas autant le renaudot que pennac, jeune auteur inconnu !) : un seul conseil, apprenez à vous faire vos prix personnels, et surtout à les  vendre, vous le pouvez tout à fait !

Je reviens demain "à la maison", à Cayenne, après une semaine pas vraiment ludique auprès d'un proche malade. Et je me demande comment ce journal de Yaël peut se "vendre" en Guyane, dont beaucoup de professionnels n'admettent que les auteurs caribéens dans leur panthéon... Je ne veux surtout pas faire mon métier pour des "étrangers", mais avant tout pour des habitants de longue durée. Et ce n'est pas toujours si simple...

C'était un petit coup de blues, tout à fait passager ; j'ai le bol fabuleux de faire un métier qui correspond à mon passe-temps favori, la lecture. Dont j'aime bien partager les "coups de coeur" : et pas seulement à quelques uns, surtout pas...

Et si vous passez à Cayenne la semaine prochaine, précipitez vous à la Fête de la Science : ou comment le livre peut servir les plus "nobles" causes (réchauffement climatique, responsabilité du citoyen, gestes éco citoyens et tout tout... ) (avec le piège essentiel et naturel : la récupération de cette priorité par d'abominables intérêts kapitalistes...)

Bon, il doit être l'heure d'aller me coucher ; à vrai dire, je n'ai dormi que deux heures à peine la nuit dernière, occupée à ranger un monceau de papiers dans un appartement plein comme un oeuf dont il fallait élaguer un bon tiers... difficile opération !

Alors, à très bientôt : je dois vous parler de la walkyrie, certes, mais naturellement aussi du quotidien et d'autres découvertes plus ou moins sympa (du moins pour moi !)

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